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sac à dos
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-II- Argentine

=pompier
Vendredi 7
Nous avons beaucoup beaucoup marché dans Buenos Aires. Il faisait beau bon, et nous
avons pu entrer au Tortoni. Délicieux et pantagruélique petit déjeuner. A midi : picnic. Le
congrès : el congreso, n’est pas visitable : vacaciones ! Nous nous rattrapons sur la
cathédrale l’église franciscaine ; bof, quand on vient de France ou d’Italie….. Puis la librairie,
la grande, celle conseillée par le guide, où Mana n’a rien trouvé de ce qu’elle cherchait. Ce
soir nous dinons avec Samira retrouvée sur face book, une de leur camarade qui courre le
monde depuis Marseille.

3

Je suis très agacée par les malotrus du dortoir. Je suis de mauvais poil. Mais j’ai trouvé le
mode d’emploi du pti-déj de Granados : il faut demander un jeton, on a du café et 2
« medialuna »* frais
* moitié d’une lune = croissant
Samedi 8
El Tigre! Super ! C’est la banlieue de Buenos Aires. Nous y sommes allés en train. Des
vendeurs de tout poil, et de la musique : un jeune grand maigre dégingandé chanteur de rap
chrétien convaincu, avec la fameuse casquette à l’envers et le jean au genoux, accompagné
par deux petits vieux édentés très bons guitaristes fortement indiens, un gros un maigre,
nous ont enchanté. Ludo a acheté leur disque.
Un aimable capitaine nous a menés sur son bateau au milieu des jolies petites maisons
construites sur des iles entre les bras du delta de l’embouchure du rio de la Plata sous les
sous-bois de la forêt tropicale. Mana traduit : 17 000 km2, 10 000 habitants à l’année plus
les résidents secondaires, 40 écoles et des bateaux qui font le ramassage scolaire. Mana et
Ludo veulent y acheter une maison : au bord du grand canal, 150 m2 de terrain, 60m2
habitable : 40 000 dollars. Sur un petit bras de delta, c’est beaucoup plus charmant, c’est à
moitié prix. Bon, il n’y a pas d’eau courante, il y a des moustiques, et plein de poissons ! On a
adoré.
En fin d’après-midi direction la gigantesque gare de bus. Et nous partons en super super
cama pour Iguazu. La clim à fond ! Et la musique techno aussi ! C’est terrible. Même pas
assourdie par les boules Quiés….18 h! Va falloir tenir !
Dimanche 9
On se réveille dans le bus, avec coussin et couverture pas de trop, sur une terre immense
vide et rouge. Puis nous arrivons dans la forêt, les fleuves, et à Iguazu. Nous avons de la
place dans le petit hôtel choisi et, sans plus attendre nous partons en taxi au Brésil visiter le
côté brésilien des chutes. Il fait très chaud, c’est très beau, et j’ai un tampon brésilien sur
mon passeport.
Je suis crevée. C’est le bus. Pourtant j’ai dormi, on était bien allongé !
Lundi 10
J’ai dormi 10 heures
Le parc national d’Iguazu, donc les chutes côté argentin, sont absolument magnifiques. Une
enfilade de cascades énormes autant dans leur débit que dans leur hauteur, se déploient sur
1 voir 2 même parfois 3 arcs de cercles comme des claviers d’orgue, dans un bruit de
tonnerre sous une chaleur écrasante et humide. Et on monte et on descend et on remonte
et ça recommence : des centaines de marches ou de petits chemins tortueux au milieu des
arbres immenses des oiseaux des papillons. Je veux tout voir bien entendu, je vais partout
bien entendu, mais je suis épuisée malgré les pauses et le soulagement de mon sac sur le
dos de Ludo. Je frise le malaise au moins 2 fois ! Mais qu’est-ce que c’est beau !

4

Ludo veut voir des coatis. Ils sont indiqués sur les panneaux et il les connait grâce à spirou
auquel il est toujours abonné! On voit plein de coatis à la buvette où nous nous
reconstituons avec les centaines de touristes ravis qui déambulent assoiffés dans le parc. Ils
sont par famille (les coatis et les touristes aussi d’ailleurs) et sortent des bosquets pour venir
chaparder sous les tables et ….pourquoi pas sur les tables ! Ils sont très mignons mais tout
de même, un peu de tenue je vous prie !
Et puis la mission de l’après-midi : un bus pour Asumption, le Paraguay, puis par la Bolivie
regagner le Noroeste.
Raté !
On ne sait pas encore comment on va faire pour rejoindre Salta. On verra demain.
On va diner dans un restau très classe et très bon : un bon Malbec un peu épais, des gros
bons juteux bife et en plus pour Mana un « petit gâteau au chocolat »* ……et à la
mozzarella. La pauvre ! Quelle déception ! C’est le seul fromage qu’elle aime bien mais
enfin ! Le serveur, septique (ces français !) observe, renifle rigole et part en cuisine ! Il
revient charmant avec un vrai fondant, mais oui monsieur ça s’appelle un fondant, et pas un
« petit gâteau… » Il est, nous dit-elle : délicieux.
On va se coucher pompette et tout content.
*en français sur le menu
Mardi 11
Le matin nous avons été à pied jusqu’à l’autre bout de la ville (c’est petit Iguazu, mais il fait
CHAUD) faire 2 heures de cheval dans la forêt tropicale avec un guide. Nous avons admiré et
apprécié : les arbres les plantes les oiseaux/oizou les papillons …..et les guaranis. Ce sont les
indiens occupants la forêt avant les Espagnols. Ils sont « parqués » là et sont « visités ». Nous
leur avons acheté plein de truc mais c’est une piètre et dérisoire action ! En ville j’ai acheté
des petits animaux en bois sculpté à un gosse guarani. Il était très fier et très content. Et moi
donc ! Amandine et Orianne les mettront dans leurs Play mobil et je penserai à lui.
Nous nous perdons au retour. Nous ne descendons pas à temps du bus et nous nous
retrouvons aux « tres fronteras » : Argentine Brésil Paraguay. Les grands fleuves délimitent
les territoires mais il ne fait pas très beau et le souci de trouver une solution pour aller à
Salta me gâche le plaisir.
Après la sieste on retourne « en ville ». On finit par acheter des billets de bus en super
cama classique (on ne sait pas ce qui se mijote là !) pour Jeudi. Nous allons donc passer 1
jour de plus à Iguazu, il y a plus grave !
Et Mana a dégoté une superbe boutique avec une dame très sympa qui nous explique le
travail artisanal des guaranis leurs croyances et leurs symboles. Déviation de ce qui reste de
ces pauvres gens et de leur religion vers une forme d’art et le tourisme ! Le travail du cuir est
magnifique !
Mercredi 12

5

Journée oiseauxxxx «  oizou » comme dit le guide de la forêt 
Le matin : les oiseaux mouches, qui battent des ailes tellement vite que Mana n’arrive pas à
les photographier (dit-elle ! moi je trouve bien !). Il y a une dizaine d’année une femme a
commencé à les nourrir. Petit à petit elle en a eu quelques dizaines qui maintenant
virevoltent dans son petit jardin. Elle a fini par l’ouvrir aux visiteurs pour 10 pesos. Nous
sommes subjugués et restons là sur le banc à admirer le ballet incessant de ces petits
oiseaux aux couleurs vives et mordorées dont on voit flou les ailes et qui se chamaillent. Ils
plongent leur long bec recourbé dans les fausses horribles et colorées fleurs en plastique où
ils trouvent le liquide sucré qu’ils adorent. La dame reste avec nous. Elle nous parle d’eux
avec tendresse, avec amour. On dirait qu’elle les connait tous. Elle nous explique qu’ils
nichent dans la forêt où ils repartent tous les soirs. Et tous les matins ils reviennent. Elle
donne aussi des graines aux autres oiseaux, les gros, enfin les normaux quoi, les piafs
argentins. On est dans une vraie volière. C’est un moment délicieux.
Non : je n’ai pas vu de chat !
Et l’après-midi, nous avons été voir « l’hôpital garderie des oiseaux tropicaux malades ».
C’était moins un rêve mais c’était beau aussi, et le guide les aimaient aussi ces oiseaux, il
nous a raconté leur malheur !