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sac à dos
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-I- Argentine 2011

L’Argentine
Mardi 4 janvier 2011
Je retrouve Mana et Ludo à l’aéroport. Nous partons dans 2 heures pour Buenos Aires. Un
passage à Franckfort, juste le temps de manger quelques saucisses et d’initier Mana à la
belote. Après 14 h d’avion, un gros à 2 étages qui fait un bruit d’enfer au décollage et nous
pose en douceur le
Mercredi 5,
nous prenons le bus pour le centre-ville avec la monnaie cadeau d’un jeune argentin. Parce
qu’il faut avoir des pièces pour le bus et nous n’avons que des billets. L’air a une odeur
……sui generis. C’est étrange. Nous traversons l’immense Buenos Aires avec, pour se mettre
dans l’ambiance, une bonne pluie « sub- tropicale », assis à l’arrière, là où il fait bien bien
chaud, sur le moteur. Nous sommes en été, 34 degré sud, comme l’Afrique du nord, Kaboul,
Chypre, Hiroshima, la caroline du nord. Le lavabo va se vider à l’envers et nous verrons,
peut-être, la croix du sud !
Nous avons la prétention de visiter un pays qui va de La Quica frontière de la Bolivie: 22°
sud après le tropique du capricorne, à Ushuaia : 54°47 sud. Autrement dit de Copenhague à
Tamanrasset !!!!!!!!!!!!!!
L’hostal de Granados est en plein centre, sympathique avec son patio et ses coursives. Nous
sommes en dortoir. La douche est chaude.
Nous avons mangé notre premier bife….de chorizo ! Très bon. Après la sieste : des petites
rues pavées un peu crad’ qui se croisent à angle droit en sens unique, une dans un sens une
dans l’autre, et des boutiques en tout genre. C’est un peu une ville près de la ruine comme
une belle femme digne et vieillissante qui n’a plus les moyens d’aller chez le coiffeur et
d’acheter ses crèmes mais qui continue à faire sa gym. L’avenue du 9 julio et l’avenue Mayo
à l’ombre de leurs platanes. La plazza Mayo et ses banderoles, impressionnante d’histoire.
Impossible d’entrer au café Tortoni : une queue de touristes d’au moins 10 mètres. Buenos
Aires est comme Paris au mois d’aout. Les porteños sont en vacances, en grandes vacances,
et il y a plein de touristes. Nous avons été jusqu’à la charmante plazza Dorego voir danser
….. le tango, sous les ficus et les tilleuls.
Jeudi 6
Après un délicieux jus d’orange au bar devant l’hostal pour se consoler d’un infecte media
luna et de l’absence de café, nous partons à pied pour La Boca, le port sur l’estuaire du rio
de la Plata. Nous sommes en pleine forme. Ludo fait le plan de route, Mana notre interprète
fait des photos et moi je déguste. Je me trouve un café dans un « bar ingleso » à
l’atmosphère très vieux bar parisien, en bois et grandes vitres art déco. Deux dames y lisent
leur journal de bon matin. On traverse un jardin en même temps que tout un groupe de
chiens en promenade sous la garde de 2 jeunes femmes qui bavardent. Deux routards
dorment sur leurs matelas sous un grand arbre. On passe devant l’enseigne des bomberos*
de la Boca : photos obligent, et nous entrons dans «  el caminito » le célèbre quartier en

2

tôles ondulés peintes en rouge vert jaune bleu, ancien quartier pourri des docks du port où
est né, dans la rue, Quinquela Martin qui après une enfance en orphelinat est devenu un
peintre de renommée nationale et internationale. Il a consacré sa vie et son argent à la
réhabilitation de ce quartier devenu un spot touristique incontournable. Un peu trop ! Mais
c’est charmant, animé, pas plus gros qu’un confetti, on y mange de bons empanadas y boit
de bons jus d’orange et j’ai beaucoup aimé le musée, ses peintures et ses sculptures. Et puis,
c’est émouvant de se balader chez un artiste! C’était sa maison, au-dessus de l’école
communale.
Nous sommes revenus en taxi au milieu d’énormes camions en traversant un quartier
misérable sale en ruine, sous des ponts, le long de quais où finissent de mourir des vieux
bateaux rouillés et où logent des hommes des femmes des enfants : des portenos
déshérités……. Sont-ils ceux d’el caminito qui se sont déplacés…..c’est sans fin la misère.
De retour à Granados, je réfléchis à la suite du voyage. Avion ? Bus ? Je vais à Aerolinas
Argentinas : trop cher. On fouille le net avec le jeune homme de la réception de Granados.
On trouve…. un bus….confortable….le top du top du super cama….pour Igazu….mais c’est
long : 18 heures. Bof, on verra de beaux paysages. Le jeune homme conseille de faire tout en
bus en passant par la Paraguay et la Bolivie : c’est moins cher…..Ah la la …..On va aller à La
Paz alors….
Nous finissons l’après-midi en achetant des mangues et des brugnons dans le marché que
nous avons enfin trouvé puis nous allons à la charmante place Dorego, et nous dégustons
des alfajores et des glaces au chocolat au frutillo ( ça doit être des fraises ) dans une
habanera, chaine de confiserie comme nos chaines de boulangeries dont les noms
m’échappent. Mana et Ludo sont sortis, moi, je dors…………..avec les boules Quiés et sous le
drap, parce qu’un indélicat personnage rentre à 5h du mat, discute avec son copain, allume
la lumière, et met à fond son insupportable ventilateur qui me souffle dessus bruyamment
et fait s’envoler les moustiques jusqu’à la mezzanine où dorment Mana et Ludo. Et bien sûr
ils les piquent….
Bzzz bzzz bzzz
*bombero =pompier